ouidah



Ouidah est très agréable et Le Jardin Secret où je suis descendue et un vrai petit paradis. C'est mon coup de coeur de tout le séjour.


Ouidah est malheureusement marqué par l'esclavage. 2 millions des 11 millions d'hommes, femmes, enfants, ont été arrachès d'ici de l'Afrique.

Tout commençait par la Place des enchères, appelé maintenant place Chacha
C'est ici qu'était vendu les prisonniers de guerre, victimes de razzias et autres, comme esclaves.

Les navires les attendaient à quatre kilomètres de là.
La route aujourd'hui est ponctuée de sculptures d'artistes Beninois.

Ils passaient d'abord par l'Arbre de l'oubli.
Déjà épuisés par la route et les privations,les hommes devaient faire neuf tours, les femmes sept à toute vitesse.
Ce rituel était destinè à leur faire perdre tout repère.
L'arbre aujourd'hui disparu à été remplacé par une statue de sirène.

Puis à une centaine de mètres plus loin, ils étaient enfermés ligotés et bâillonnés dans les Cases Zomai, baraques obscures et exiguës.
Zomai signifie "là où la lumière n'entre pas".
Ils y restaient plusieurs semaines, voire plusieurs mois.C'était un test de resistance pour le bâteau plus tard.
Ceux qui n'y resistaient pas, où que l'on jugeait incapable, étaient jetés même vivants dans une fausse commune. Un mémorial de souvenir est érigé maintenant à cet endroit.

Les "survivants" étaient ensuite dirigés vers la place de Zoungbodji, où ils étaient marqués au fer rouge.
Ensuite un nouveau rituel les attendaient.
Ils devaient tourner trois fois autour de l'arbre du retour. L'arbre existe toujours.
Ce rituel leur garantissait que quoique qu'il arrive, où qu'ils meurent, leur esprit reviendrait au pays de leur ancêtres.

Ils arrivaient ensuite sur la plage où des pirogues les attendaient pour les conduire aux bâteaux.
Ici a été érigé la Porte du Non Retour.

En moyenne 20% d'entre eux ne survivront pas à la traversée.

Aujourd'hui la mer est à quelque pas, à l'époque elle était à 2 kilomètre de là.

Après cette étape poignante, je m'arrête au retour aux villages salins.
Ici des femmes produisent de façon rudimentaire du sel.


Je ne peux rester plus longtemps à Ouidah, je suis arrivée sans avoir réservé et je dois libérer la chambre que j'occupe.
Je part donc pour Grand Popo où sur le chemin je croise ce camion plus que chargé.